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Recherche et Création - Cie Romano Dji

Faire connaître et reconnaître la danse tzigane

Changer le regard

Vers un nouveau langage
 

 

Faire connaître et reconnaître la danse tzigane

 

L'envie de la compagnie est aussi née de plusieurs constats : le public ne connaît pas la danse tzigane, et sans doute parce qu'elle n'a pas encore trouvé sa place dans les réseaux de diffusion les plus institutionnels. Elle manque donc de visibilité et au-delà de cette danse, c'est toute une culture qui reste méconnue, voire méprisée.
Si les musiques tziganes tendent à se développer sur les scènes du monde entier, notamment à travers le jazz manouche (les grands thèmes classiques tels que Les yeux noirs, Le temps de fleurs, Minor swing ou encore Ederlezi ou Les deux guitares sont internationalement connus), elles sont trop rarement accompagnées de la danse que nous portons.
Celle-ci se destine avant tout au spectacle, et donc a tout le loisir que le champ de la création permet.

Nos 3 spectacles au répertoire ont été dessinés avec cette idée de donner accès à une vision large de notre discipline.
Tchilaven, pour la rencontre avec la danse essentielle, le groupe, l'énergie féroce du mouvement.
Fantaisie Tzigane pour une création à la croisée des chemins, où danse, théâtre et design sonore actuel se répondent et font entrevoir la richesse des contes et mythologies de la culture tzigane.
Nuit Tzigane pour remettre la musique au cœur de la danse, explorer les grands thèmes célèbres et plus confidentiels pour partager l'esprit de la fête et des ambiances authentiques.
Par ailleurs, la place des Tziganes, des Roms, des Gitans dans notre société contemporaine reste compliquée et, par la rencontre et la connaissance, par le partage de l'art et la culture, nous pensons que ce regard peut changer.
Nous nous employons donc à favoriser ces rencontres et ces échanges à travers nos dispositifs de médiation notamment, en lien avec les communautés que nous connaissons. Pour mener à bien ces projets, il nous semble important de considérer l'époque et le monde dans lesquels nous vivons, et de relier notre danse à cette actualité, dans une portée aussi universelle que nécessaire.
Il faut donc oser sortir des représentations romantiques et des évocations ancrées dans un passé révolu. Le mode de vie des Tziganes à changé, le peuple Rom se bat pour des droits et plus de reconnaissance, le racisme et les préjugés existent toujours, les facteurs sociaux et culturels évoluent.
Nous voulons aussi parler de tout cela.
Et pour y parvenir, il faut que la danse évolue aussi, car elle ne peut se limiter à la tradition dont elle est issue. C'est cela qui est aussi le moteur de notre recherche et de notre création.



Changer le regard

Changer le regard sur la danse et changer le regard sur le peuple Tzigane, c'est d'abord donner à voir ce qu'est la danse et qui sont les Tziganes. C'est une tâche d'une grande ampleur car tout y est complexe. Montrer la danse c'est déjà l'avoir acquise, l'utiliser come base de travail, la faire vivre et la transformer, la diffuser et la partager.
La compagnie Romano Dji mène de nombreuses missions dans ce sens : une troupe de danseurs qui travaille au quotidien, une équipe de musiciens qui œuvre au plus près des danseurs, des résidences de recherche et de création avec Petia et Chloé, un calendrier de spectacles qui tend à s'étoffer. Nous rencontrons les lieux de diffusion et de programmation, autant que les institutions susceptibles de s'intéresser et de soutenir nos projets. Nous allons à la rencontre d'autres artistes, et prenons part aux festivals qui constituent la scène tzigane actuelle, en France et en Europe.
Nous proposons aussi des stages et ateliers pour continuer à transmettre et à former de nouveaux pratiquants, amateurs et professionnels, et nous nous adressons à tous les publics, enfants, adolescents et adultes. Nous voyageons et nous mobilisons pour créer ces espaces de possibles.
Nous sommes aussi ancrés dans des actions plus sociales, qui proposent notamment d'amener et de permettre à de jeunes Roms d'étudier la danse tzigane et de susciter un regain d'intérêt pour les traditions, afin qu'elles ne se perdent pas au sein des communautés elles-mêmes. 
Nous souhaitons, avec eux, dépoussiérer les représentations, de la danse comme des Tziganes.

Cela passe aussi par des conversations, des échanges, des discussions pour relier le connu et l'inconnu, le passé et l'avenir, le fantasme et la réalité.
Tout cela nourrit notre recherche et la poursuite de nos projets.
Aujourd'hui la place des femmes, les croyances et superstitions, la jeunesse Rom, l'antitsiganisme, l'humour aussi, sont autant de sujets que nous explorons, collectivement, pour aboutir à de nouvelles expressions et contribuer à faire évoluer ce regard, sur la danse et sur les Tziganes.

Vers un nouveau langage

 

Concrètement, pour notre compagnie, cela passe par l'écriture.
L'écriture de la méthode Petia Iourtchenko, pour commencer. Car nous pensons qu'il faut un livre, théorisant tout son travail immense et permettant à de futurs danseurs et professionnels de connaître ce patrimoine unique. Laisser une trace de ce vocabulaire pour tous ceux qui voudraient s'en saisir un jour. Chloé et Petia s'y attèlent depuis la création de la compagnie. Les travaux sont en cours.
L'écriture d'un nouveau langage ensuite. Parce que l'héritage est grandiose, et que nous avons conscience de sa fragilité, nous cherchons aussi comment bousculer les codes, comment apporter un souffle nouveau à ce beau patrimoine, comment l'inscrire dans la danse actuelle et s'inscrire nous-même dans une modernité qui nous est intrinsèque.
Ceci constitue notre perspective et définit nos choix et les évolutions pour la compagnie Romano Dji.

 

Faire connaître et reconnaître la danse tzigane
Change le regard
Vers un nouveau langage
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